Publié par : julio812 | 16 avril, 2008

Carnet de voyage : la région au sud de Lisbonne

Cela fait 2 jours que nous sommes entrés dans la région au sud de Lisbonne. 2 jours que nous avons quitté les autoroutes pour entrer dans le Portugal profond via des routes mono voies, des chemins en terre et des routes sinueuses de montagne. 2 jours que nos longues journées sont remplies de rencontres étonnantes et de paysages sauvages. 2 jours que nos nuits sont courtes et nos rêves les éternels recommencements des ces journées folles.

Je veux vous raconter ces paysages riches, ces vues saisissantes. Dans la plaine, les routes sont moins sinueuses. Le paysage est une succession de forêts méditerranéennes aux couleurs chatoyantes. Sous le soleil de plomb, chaque arbre de la forêt est une invitation de plus au repos. Les plus hardis au contraire y voient une promenade de plus, un nouvel endroit où se perdre, un nouveau sentier où errer. Si les forêts sont vastes et denses, la végétation au sol est un autre spectacle. Jaillissement de couleurs violacées et jaunes, au hasard d’une prairie. Soudain un vieil arbre solitaire d’allure centenaire au détour d’un tournant, cerné de cultures dont le sillon irrégulier est celui d’un attelage à cheval. La route continue, infinie, les tournants cachent l’horizon. A chaque nouveau kilomètre, une nouvelle disposition d’arbres, des fleurs ici et là. Si différente et pourtant si proche de celle du kilomètre précédent.

On rejoint la côte à présent. On apprend que c’est une zone touristique très prisée par les riches habitants de Lisbonne. De nombreuses maisons portugaises aux murs blancs, dont les contours sont presque tout le temps peints en bleus. La route ici est plus régulière, de meilleure qualité. La crique que nous apercevons cache une plage à couper le souffle. Nous assistons au coucher de soleil. Ce dernier est intense. Les tons pastels rouges et orange nous plongent dans un méditation troublée par le seul ressac de la mer. La brume nous prive des derniers rayons.. Dommage, le rayon vert sera pour la prochaine fois.

Nous quittons la plaine le lendemain. Nous entrons dans les hautes collines. La route est très sinueuse. Notre convoi de voitures chemine lentement telle un caravane d’un autre temps. Personne ne dort. Les passagers sont rivés aux fenêtres, la beauté sauvage et vierge de cette région très peu peuplée nous plonge dans un silence respectueux. Nous continuons ainsi vers le sud. La végétation est plus sèche, la terre prend un teinte quelque peu orangée par endroits. Pour autant, les forêts sont légions. De nombreuses prairies. Quelque fois nous croyons apercevoir des troupeaux de chèvres. Le soleil nous jouerait-il des tours ? Nous sommes quasiment seuls sur la route. De temps à autre, un pick up croise notre chemin. Nous sommes dévisagés. Eh oui, nous avons la peau très blanche par rapport aux locaux.

On distingue ici et là des mâts le long des routes. Une retraite bien tranquille pour ceux qui y vivent. A présent un village, on le traverse au petit pas. Un clocher ici, une vieille femme qui marche le long de la route vers une destination inconnue, une autre plus jeune qui vide sur la route ce qui semble être les eaux usées. De nouveau nous sommes seuls. Au détour d’un tournant, c’est une vue dégagée. On aperçoit l’horizon lointain, les collines et forêts au contre-bas. La profondeur de champ nous laisse sans mots. Un tel spectacle nous plonge dans un profond silence méditatif. Sommes-nous si hauts ?

Séville nous appelle. Nous rejoignons une bretelle d’autoroute, sortie de nulle part. Décidement, le Portugal ne cessera de nous surprendre.

Sébastien


Réponses

  1. un seul mot..oooouuuuuuuaaaaaaaaahhhhhhhhhh!!!
    cela a l’air d’être le paradis…
    A bientot

  2. Je suis d’origines portugaises et j’ai la chance d’y aller tout les été…
    Mais jamais je n’ai entendu quelqu’un parler ou décrire aussi bien le Portugal…
    On s’en lasse pas…
    Merci a+


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